mardi 18 septembre 2012

Le PPI 2012 est fini


Nous venons de rentrer à la maison !

Le plus dur est de se réhabituer à l’espace. Christian n’a plus besoin de m’enjamber la nuit pour se lever, et on peut enfin se laver les pieds sans se cogner la tête dans le lavabo.

Les derniers jours de notre voyage ont été assez tranquilles, nous avons pris notre temps pour rentrer, nous aurions même pu rester d’avantage en Italie sur la côte adriatique si le temps avait été plus agréable. Mais une grosse tempête lors de la traversée de la Grèce à l’Italie, nous a fait comprendre que l’automne arrivait.









Istanbul


8 septembre 2012,  voilà 100 jours que nous avons quitté l’esplanade du château de Vincennes.

Le bus nous attend à notre camping pour nous conduire vers l’ultime étape de ce périple. Les 2 groupes sont réunis pour une belle croisière sur le Bosphore. La circulation est assez difficile dans cette grande ville qui s’assoit sur deux continents. Nous sommes toujours en Asie et le bateau va nous déposer  sur l’autre rive en Europe, pour un déjeuner au bord du Bosphore dans un restaurant de poisson. Au passage nous admirons les très belles résidences qui ornent les deux rives mais nous croisons aussi les énormes cargos qui défilent dans cet étroit passage de la mer Noire vers la mer de Marmara. Un petit passage au Grand Bazar pour nous imprégner une dernière fois de l’ambiance orientale, puis c’est la fin de la journée.

Les tenues habillées, un peu froissées par leur long séjour dans les placards exigus des camping-cars, sont de sortie. L’hôtel est à quelques pas de la tour Galata, où nous avons notre dernier dîner ensemble. Les danseuses orientales qui se trémoussent au son d’une musique stridente, ne me font pas oublier que c’est la fin du voyage.

Le lendemain,  il y aura encore la visite guidée du Palais Topkapi, de la grande mosquée bleue et de Ste Sophie, les endroits incontournables de la corne d’or. Puis chacun reprendra sa route vers la France.

















Istanbul

Nous restons deux jours de plus à Istanbul avant de traverser la Grèce. Nous aimerions y passer quelques jours également, il y a tant de merveilles à voir ici aussi, mais, nous avons fait le plein d’images et de souvenirs, nous n’avons plus faim, nous sommes rassasiés. On reviendra, c’est tellement proche de Strasbourg par rapport à la Chine !

A bientôt donc pour de nouvelles aventures ….

lundi 10 septembre 2012

LA TURQUIE


Grand pays riche de diversité, la Turquie nous a offert une belle palette de paysages variés.

Depuis Trabzon, nous avons longé la cote de la mer noire. Le temps était maussade, les averses fréquentes et les températures modérées. La récolte des noisettes avait commencé ;  tout le long de la routes des centaines de m2 de noisettes étalées pour le triage et le séchage. Je n’ai pas résisté à la tentation d’en acheter, elles sont fraiches et croustillantes …le Nutella va être bon ! Puis, à Ünye, il a fallu bifurquer vers le sud et traverser un massif montagneux. Bien que les sommets ne dépassent pas environ 1.700m, nous nous sommes retrouvés très vite dans les nuages. Le mois de novembre dans les Vosges ! Puis au bout de quelques heures, en passant de l’autre côté de la montagne,  la végétation s’est asséchée et la pluie a cessé. Les montagnes ont ensuite laissé place aux vastes plateaux arides de l’Anatolie centrale, où les chaumes coupé au raz du sol, donnent une couleur dorée à perte de vue. Puis la belle ville de Kayseri et son caravansérail et enfin les décors féériques de Cappadoce rompent la monotonie de ces étendues desséchées que seul un troupeau de mouton vient parfois animer.

La route file ensuite vers Ankara, et là nous découvrons une nouvelle particularité étonnante, qu’est ce lac salé de Tuz Gölu. S’étalant sur plus de 100 km, il est recouvert d’eau sur une faible profondeur mais, avec la chaleur de l’été, l’eau s évapore et il ne reste qu’une immense croute de sel blanche à perte de vue.

Puis,  il y eu aussi  les rencontres, des moments précieux et des souvenirs délicieux : tout d’abord, Mahmut ce policier qui nous nous interpelle pour un petit excès de vitesse et qui finalement se présente ainsi que ses collègues et nous offre un verre de jus de fruit au lieu de nous verbaliser, puis Mehmet, à qui on  demande notre chemin et qui en nous offrant un verre de thé nous fait passer un moment hors du temps sur la terrasse de sa maison troglodyte et enfin, cet homme muet dont j’ignore le nom, qui m’a offert des cartes postales parce que l’on avait pris de le temps de s’asseoir à sa ginguette au fond de la vallée rose et de converser avec lui.

Ankara

La capitale de la Turquie offre essentiellement un très beau musée des civilisations, et l’immense mausolée à la mémoire d’Atatürk, le père de la Turquie. Notre passage est rapide et ponctué par une soirée très agréable en compagnie de notre ami Adrian, autour d’une bonne table.

Hélas, il faut déjà repartir pour Istanbul, qui sera la dernière étape de notre PPI 2012.











La Turquie

mardi 4 septembre 2012

La Cappadoce



















Le mois de septembre est arrivé et le terme de notre périple est proche, mais une petite trêve de quelques jours en Cappadoce est comme un cadeau de départ.

Ces étranges cierges pétrifiés illuminent un paysage de conte de fées. Je savais que la nature prend parfois des airs d’œuvre d’art, mais ici le temps a, à la fois sculpté les collines, et détruit en partie ce que les hommes ont fait dans cette nature généreuse. Le tableau est merveilleux.

 Il y a si longtemps que les hommes ont édifié et décoré monastères et églises troglodytes, construit leurs maisons dans ces roches tendres, que l’érosion et les invasions successives de cette partie de l’Anatolie ont en partie détruit des sites. Il subsiste néanmoins des cités souterraines, des fresques, des restes de villages troglodytes et beaucoup de merveilles à visiter.

En revanche, comme une crème au beurre sur un gâteau d’anniversaire, ou des meringues croustillantes, ces rubans de cendres volcaniques pétrifiées qui prennent des couleurs blanches, rose et même rouge et qui changent suivant l’orientation du soleil, forment l’œuvre d’art que n’importe quel artiste rêverait de modeler.

Je ne pouvais pas admirer ce paysage depuis les divers promontoires,  sans que l’envie d’user mes semelles ne revienne. Nous avons donc parcouru chemins et sentiers parmi les cheminées de fée. Et finalement, comme il manquait une dimension, c’est en montgolfière que nous avons au petit matin, survolé la Cappadoce. Un moment magique dans un paysage de conte de fées.
Ce soir le groupe nous rejoint, nous retrouvons nos compagnons de route pour prendre le chemin d’Ankara.